L’an dernier, pour le 21
janvier, j’avais évoqué le témoignage, tiré de la biographie de Louis XVI
écrite par Jean-Christian Petitfils, de son bourreau (voir ici). La même
biographie nous livre aussi les dernières paroles de ce roi sur l’échafaud,
prononcées « hâtivement » mais « d’une voix forte » :
« Je meurs
innocent de tous les crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort
et prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne tombe jamais sur la France. »
Peut-être suis-je un peu
ignare, mais je sais peu d’acteurs politiques qui, au moment de connaître une
mort violente, ont connu une inspiration aussi noble.
Dans la série Derniers mots des souverains exécutés, j'adore le lapidaire, vertigineux "Remember" imaginé par Alexandre Dumas dans la bouche de Charles 1er d'Angleterre. En vérité, il semble que les derniers mots du souverain aient été plus ampoulés : "I go from a corruptible to an incorruptible Crown, where no disturbance can be." Peut mieux faire, mais à ce petit jeu-là il n'y a pas de seconde chance.
RépondreSupprimerHonte à moi, j'eusse dû me souvenir de ce "Remember", qui sent quand même son Dumas - mais il y a plus de vingt ans que je n'ai pas lu "Vingt ans après". Cela dit, ce mot contient ce que le romantisme a de mieux : quand il se fait lapidaire !
SupprimerQuant aux mots réels, ils ne sont pas mauvais non plus. Mais il dénote peu de souci du bien commun, ce qui est un peu court (si j'ose dire) pour un roi.
S.L.