Un petit tour (non exhaustif) des sottises de la
semaine vous plairait-il ? Alors donnez-vous la peine…
Des poupées qui font pipi
Ce que nous savons de la situation en Ukraine ces
derniers jours, c’est ce que veulent bien nous en dire les journalistes, si
nous n’avons pas le temps, la curiosité ou le courage de nous renseigner
sérieusement : de gentils manifestants (des dizaines de milliers, nous
dit-on) réclament un rapprochement de l’Ukraine et de l’Union européenne,
rejetant les décisions du parlement et du gouvernement, lesquels souhaitent
(sans doute mus par de noirs desseins) conserver un lien étroit avec la Russie.
Ce n’est pas moi qui vous dirai ce qu’il faut en
penser. J’ignore parfaitement qui a raison ou tort, et même si quelqu’un a
raison ou tort dans cette histoire. Je me contenterai par conséquent d’observer
que les susmentionnés manifestants sont vus avec une grande bienveillance par
notre presse. Ce qui change de l’époque où, à Paris (vous en souvenez-vous ?),
trois manifestations rassemblant chacune plusieurs centaines de milliers de
personnes furent au mieux traitées comme à peu près rien (et en plus ces
fossiles étaient allés jusqu’à protester contre une loi déjà votée) !!!
Les événements qui se déroulent en Ukraine ont en
tout cas fourni une occasion aux Femen
de faire une brève réapparition, dimanche dernier. Ne craignons rien : à
Paris, en toute sécurité. Cela me rassure un peu : on ne les voyait plus
beaucoup, ces derniers mois ; j’en venais presque à me demander si elles
existaient encore. Leur contribution aux débats qui agitent l’Ukraine a été
simple et directe : devant l’ambassade d’Ukraine à Paris, elles ont uriné
sur un portrait du président ukrainien.
Cette protestation, hautement symbolique, nous
révèle sans doute une évolution chez elles. Jusqu’ici, en effet, elles
semblaient croire que leurs corps se limitaient à des paires de seins. Désormais,
elles savent qu’elles ont aussi une vessie !
On attend maintenant leur découverte du cerveau. Ce sera
certainement passionnant.
Selon M. Mélenchon…
… Ou selon la police ? Tsss, ce n’est pas une
question très charitable, ça ! Laissons M. Mélenchon tranquille.
Et vive la Croatie, monsieur !
Toujours dimanche dernier, un référendum a permis d’inscrire
dans la constitution croate le fait qu’un mariage ne saurait unir qu’un homme
et une femme. Mine pincée (pour ne pas dire : nez pincé) des journalistes
de Radio-France, aux bulletins de lundi matin, pour plusieurs raisons :
Premièrement, il y a le résultat de ce référendum,
bien entendu.
Deuxièmement, il y a le fait qu’un pays moderne,
européen et démocratique, ait recours à une chose aussi atroce qu’un référendum.
Troisièmement, qui pis est, ce référendum est d’initiative
populaire !!! Ah, ce n’est pas en France qu’une telle monstruosité se
produirait !
Enfin, les vigilants journalistes de Radio-France nous
ont appris (horreur !) que l’influence de forces aussi rétrogrades que l’Eglise
catholique et « la droite » n’était pas étrangère à ce référendum ni
à son résultat. Ce qui explique le drame. En somme, les Croates seraient des
abrutis pas encore aussi éclairés que nous autres, vrais Occidentaux
post-à-peu-près-tout. Cela ne devrait pas nous étonner : l’éminent
professeur Bob Dylan (fameux biologiste et ethnologue) n’a-t-il pas récemment
déclaré que les Croates avaient dans leurs veines du sang oustachi ? (Bon,
à ce prix-là, j’ai du sang armagnac.)
Du reste, ai-je pu entendre toujours sur notre radio
nationale, ce regrettable événement est incompatible avec les valeurs européennes.
Mais assez d’ironie (enfin, pour un instant). Pour
ma part, je n’aime pas beaucoup le mot valeurs :
les valeurs, ça se négocie ; cela fluctue (en hausse, en baisse) et cela s’échange.
J’aime mieux tenir à ce que je crois être vrai et bon une fois pour toutes,
pour des vérités et des vertus qui ne changent pas (et si j’en change, c’est
que moi j’aurai changé). Par
ailleurs, je veux bien admettre qu’inscrire une définition du mariage dans la
constitution d’un pays puisse sembler incongru. Non pas parce que ce serait une
atteinte à je ne sais quelles valeurs
(qui changeront quand cela arrangera ceux qui les promeuvent aujourd’hui), mais
parce qu’a priori il est incongru d’inscrire de telles évidences dans une constitution. Or, à force de changer de valeurs comme de chemise, il se trouve
des personnes pour ne plus estimer évidentes lesdites évidences. Une telle
bizarrerie peut donc être vue comme ce qui reste pour rappeler, voire défendre
ces évidences devant l’avachissement général de l’Europe.
Malheureusement, j’ai bien peur que le marbre des
constitutions soit un peu tendre, ces temps-ci.
Quoi qu’il en soit, vive le Croatie !
M. Peillon et les prépas
Comme je l’ai déjà suggéré plus haut, ce n’est pas
en France que se produiraient de telles infamies. Pensez donc : la France,
c’est le pays de M. Peillon, le prophète de la religion républicaine ! A
propos de M. Peillon, celui-ci a décidé d’étendre son entreprise de saboulage
de l’Education Nationale aux classes préparatoires. Il faut dire que c’est à
peu près tout ce qui semblait fonctionner encore : voilà une inégalité,
donc une inadmissible injustice.
En écoutant distraitement la radio, j’ai cru
entendre dire qu’un professeur de prépa travaillerait en moyenne dix heures par
semaine. Pour avoir passé (il y a plus de vingt ans, certes) trois ans en
taupe, je me vois obligé de supposer que cette statistique inclut les
professeurs retraités ou morts. Il suffit de prendre un professeur de
mathématiques ou de physique de taupe, de compter son nombre hebdomadaire d’heures
de cours et d’y ajouter le temps passé à corriger chaque semaine une bonne quarantaine de copies (des devoirs sur
table ou à la maison, dont il aura au préalable préparé les énoncés) pour avoir
ce genre de doute…
Saint-Nicolas
Je ne saurais évidemment terminer ce survol sans
souhaiter à tous une bonne et joyeuse Saint-Nicolas. En particulier aux hommes
célibataires, aux Alsaciens (et aux Alsaciennes), aux Lorrains (et aux
Lorraines), à…, à…, et même aux Néerlandais (et aux Néerlandaises !), en
espérant pour ces derniers que Zwarte Piet était de la fête !
Espérance
Naturellement, tout cela n’interdit pas d’avoir
toujours la même pensée ou de faire les mêmes prières que la semaine dernière,
pour le père Georges Vandenbeusch…
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