En coup de vent, voici quelques trouvailles
absolument parfaites, à mon goût. Non, je ne vous entretiendrai pas des
récentes léonarderies, ni même de la photo de Mme Royal en Liberté. Le pathétique de ce dernier cas appelle, je crois, un peu
de miséricorde. Mais voyez plutôt.
Fumées
Nos ministères sont très occupés : un article
paru mercredi soir sur le site du Figaro
m’apprend que certaines autorités proches du ministère de l’écologie ambitionnent
d’interdire l’usage de bougies et d’encens, surtout d’encens, car ce serait trrrrrès dangereux. « L'utilisation d'encens pourrait présenter
des risques aigus, chroniques et cancérogènes », peut-on y lire. La sale
grenouille de bénitier que je suis parfois s’inquiète et s’interroge :
vais-je continuer de fréquenter ma paroisse le dimanche, avec tout cet encens
et tous ces cierges qui brûlent ?
J’en viens à me demander si le gouvernement que le
monde nous envie (il est si drôle) ne persiste pas dans sa rage contre notre arriération culturelle jusqu’à de
pareils détails. Bientôt, on nous annoncera que les cloches des églises sont
des nuisances sonores, je suppose.
Plutôt amusant, si cela vient d’écologistes
officiels, lorsque quelques-uns des mêmes se disent favorables à la
légalisation du cannabis…
Saint-Nicolas
Il n’y a pas que nos ministères qui croulent sous
les travaux urgents. Cette fois, c’est grâce au Point que j’apprends que l’ONU (plus précisément, si j’ai bien lu,
le comité du Haut-Commissariat de l'ONU
aux droits de l'homme, ça ne s’invente pas) aurait ouvert une enquête sur
un personnage apparaissant dans les festivités de la Saint-Nicolas aux Pays-Bas :
Zwarte Piet, soit Pierrot le noir, l’équivalent
de notre Père Fouettard. Zwart, c’est
noir : aurait-on affaire à un
cas de racisme, partant à une tradition intolérable ? Ah, j’imagine l’indignation
que la révélation d’une telle pratique doit soulever en Afrique !!!
Sans vouloir passer pour un mouchard, je signale à
Mme Sheperd, présidente du susnommé comité, qu’en Suède, un jeu de cartes prisé
des enfants est nommé Svarte Petter (Pierre
le noir, encore lui !) ; j’ai
dû y jouer sous ce nom, ainsi que sous celui de Pouilleux en France (pour les amnésiques ou ceux qui n’ont jamais
eu huit ans et demi, il s’agit de se débarrasser de ses cartes par paires de
même « couleur » - noir ou rouge – en évitant de garder le valet de
pique, le valet de trèfle étant exclu du jeu). A quand une enquête en Suède ?
On tremble…
Comment dire à ces fonctionnaires internationaux si
affairés, pour alléger leur charge de travail, que le noir n’est pas qu’une
couleur de peau ? Cela peut être aussi une couleur symbolique. Par exemple
des noirceurs de nos âmes (le Père fouettard, après tout, est là pour fouetter
les enfants qui n’ont pas été sages !). De nos péchés, en somme. Notion sans
doute étrangère à des esprits aussi modernes et éclairés que ceux de quelques
enquêteurs onusiens…
Ah si, encore une chose : à toute fins utiles,
il faudrait dire à l’auteur de l’article du Point
que Saint Nicolas, quoiqu’évêque et vivant en Anatolie, n’était pas « un évêque turc ». Décidément, il
faut tout indiquer à tout le monde, ce soir !
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